Faits divers

Epuisé de fatigue et de larmes, Honoré se jeta dans les bras du facteur en pleurant : « mon Dieu, quelle horreur, la duchesse de Langeais est morte ! » ; l’encre du crime encore fraîche sur ses doigts.

Tatiana comprit que Serguei ne reviendrait plus ; elle imagina tout le chemin  qu’il lui faudrait parcourir seule désormais ; ne sachant que faire de ces moments interminables, elle se servit un verre de vodka et, pour tuer le temps, commença une partie de roulette russe.

 Eugène Le Goellec, boulanger de Ploudalmézeau, senti son cœur vaciller et tomba la tête dans la farine en un dernier râle quand le commis vint lui faire part de la pénurie de beurre : « God save the kouign ! » pria-t-il avant de trépasser.

C’était une famille unie : ils n’avaient pas encore hérité ; pour l’instant, seul le notaire savait parfaitement ce qui les attendait et souriait de ces futurs déchirements pour une parcelle de terre et quelques chiffres sur des comptes en banques.

Elle entra pour la première fois dans l’église, sombre  et froide, serra très fort la main de sa mère, tant l’endroit paraissait lugubre et remarqua, tout au fond, un homme presque nu, les bras écartelés, les mains ensanglantées (elle savourait ces mots terrifiants) , « le pauvre, il peut même pas sucer son pouce ! »

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