God save the kouign

1. Rapproché aligné sur un personnage

Corentin Le Goellec, boulanger de Ploudalmézeau, était un homme stressé. À l’approche de la soixantaine, n’ayant pas de fils pour reprendre la boulangerie, il continuait à travailler d’arrache-pied, sans prendre soin de sa santé. Gros fumeur, grand mangeur et bon buveur, il riait quand son médecin lui disait de se ménager. Pourtant, un matin, au moment où le commis vint lui faire part de la pénurie de beurre, Corentin senti son cœur vaciller. Le jeune garçon lui tendit de l’huile rance pour remplacer le beurre, mais Corentin tomba la tête dans la farine en un dernier râle : « Ciel, je meurs…God save the kouign ! ».

2. Distancié

Le boulanger de Ploudalmézeau, eut d’abord le souffle coupé quand son commis vint lui faire part de la pénurie de beurre. Il fouilla dans tous les placards à la recherche de l’ingrédient manquant. Le commis, lui tendit un fond d’huile de tournesol. Le boulanger renifla. Elle était rance. Son cœur se mit à battre et il passa une main sur sa poitrine. Le commis ne compris que lorsqu’il vit son patron allongé sur le sol, la tête enfarinée. Jeune encore, il ne sut que faire. Il approcha son oreille des lèvres tremblantes du boulanger qui murmura : « God save the kouign !» avant de fermer les yeux.

3. Ignorant

Un homme, peut-être un commissaire ou un inspecteur de police, interrogea un type qui se trouvait là. Était-il vraiment le dernier à avoir vu le boulanger vivant ? Tellement de gens entraient et sortaient de cet endroit qu’on ne savait pas. D’ailleurs, s’agissait-il d’un boulanger ou d’un pâtissier ? De quoi était-il mort ? Crise-cardiaque ? Abus de psychotropes ? Qu’est-ce qu’il avait dans le nez ? De la farine ou de la cocaïne ? À moins que ce ne soit du sucre. Et où était passé le beurre ?

4. Omniscient

À Ploudalmézeau, jolie commune située en Pays d’Iroise, dans le Finistère, vivait un boulanger nommé Corentin Le Goellec. Celui-ci s’approvisionnait en lait et en beurre auprès de Ronan Moyou, fermier à Tréglonou. Grâce au beurre de ses deux vaches, les kouign amann de Corentin étaient réputés dans toute la région. Un jour, le jeune commis Goulven Le Du annonça à Corentin qu’un sort avait été jeté à Marguerite et Pâquerette qui ne produisaient plus de lait. Plus de crème dans la baratte pour faire du beurre. Le boulanger senti alors son cœur vaciller et tomba la tête dans la farine en un dernier râle : « God save the kouign ! » pria-t-il car sa mère était anglaise. Et il  trépassa.

5. À travers le trait de caractère (très stressé) du personnage principal

« Plus de beurre ? Qu’est-ce que je vais faire ? Ma commande d’aujourd’hui ! C’est pas possible…quel stress…je peux pas laisser tomber mes clients..Gast ! Ahh mon cœur…God save the kouign! »

6. Personnage secondaire

Goulven, se précipita dans la boulangerie. Il n’en croyait pas ses yeux, les vaches du fermier de Tréglonou étaient possédées. Jusqu’à présent, Goulven n’avait jamais prêté attention à ces histoires de mauvais esprits et de diable, mais cette fois, il était forcé d’y croire. Il expliqua la situation à son patron et lui annonça que du coup, il y avait pénurie de beurre. Pouvait-on le substituer par de l’huile ? Corentin le Goellec regarda d’abord le jeune commis d’un air étonné. Puis, Goulven vit le boulanger devenir tout rouge, sans pouvoir respirer. Il était possédé, lui aussi, comme les vaches. Le jeune homme prit peur. Le diable l’avait-il poursuivi pour s’attaquer à son patron ? Il fallait fuir, appeler le curé au secours.

7. Fondé sur une manière de s’exprimer

« Je vous jure, m’sieur l’commissaire, j’ai pas tué l’patron. J’suis juste venu lui dire qu’y avait plus de beurre pour faire ses kouigns. On a jeté un sort à la Pâquerette. J’vous promets, ses guibolles tremblaient et elle bavait de partout. La Marguerite, même chose. Quand j’ai raconté ça au boss, il a fait une syncope. »

8. Personnages optimistes

Le commis vint annoncer la pénurie de beurre à son patron, le boulanger Corentin Le Goellec.

« Les vaches ne sont pas en état de produire du lait. Mais tout va bien, elles n’ont pas de veau. Dans quelques jours, elles iront mieux. »

Le boulanger retroussa ses manches.

« Nous ferons du pain, en attendant » dit-il.

Sentant son cœur vaciller, il recula, esquissa un sourire pour ne pas effrayer son jeune commis, puis tomba, la tête dans la farine.

« T’inquiète pas pour moi, ne ferme pas la boutique. God save the kouign ! » s’ecria t-il avant de mourir fièrement dans le feu de l’action.

9. Révélant un travers

Corentin Le Goellec était un homme nerveux. Levé à l’aube pour préparer son pain, ses croissants et ses kouign aman qui étaient les meilleurs de la région, il ne quittait sa boulangerie que tard dans la nuit. Il dormait très peu. Son travail était toute sa vie et sa fierté. Son jeune commis s’inquiétait. Corentin n’était plus tout jeune, il était temps de se ménager. Un matin, stressé par la demande croissante de kouigns, le boulanger envoya son commis chercher du beurre à la ferme. Quand le jeune Goulven revint annoncer à son patron qu’il n’y avait plus de beurre, Corentin paniqua. Il pensa à toute sa clientèle insatisfaite et eut d’abord des sueurs froides et le souffle coupé. Puis il sentit son cœur le lâcher et tomba la tête dans la farine dans un dernier râle.

10. Première version

Corentin Le Goellec, boulanger de Ploudalmézeau, sentit son cœur vaciller et tomba la tête dans la farine en un dernier râle quand le commis vint lui faire part de la pénurie de beurre : « God save the kouign ! » pria-t-il avant de trépasser.

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